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Le Journal de l’ANORAA « Yvelines»
"S'unir pour servir"
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N°5 - Décembre
2004
Chers Camarades,
L’ANORAA est en danger…
En effet, le nombre des adhérents
baisse. Il y a des raisons à cela. La fin de
la conscription nous prive de l’arrivée des
aspirants du contingent qui traditionnellement nous
rejoignaient. Le nombre des gens qui partent nous surveiller
de là-haut est proche de 10 par an pour le Secteur.
Et puis, vous vous dites :
« Je n’ai pas reçu de courrier cette année,
et le prochain sera celui qui me demandera encore 40
€ pour l’année prochaine. Alors à quoi
bon ? ».
Oui, tout cela est vrai. C’est
justement là où il ne faut pas fléchir.
Vous recevez votre bulletin INFO 460 à la fin
de l’année. Dans le précédent
éditorial, je soulignais que le prix des timbres
nous coûtait le montant des cotisations que le
National nous retournait, soit 14 € par adhérent.
Bonne nouvelle : l’affranchissement de
celui-ci a été pris en charge par la
BA 107 de Villacoublay au terme d’une convention signée
entre le CEMAA et l’ANORAA.
L’économie de deux envois
d’INFO 460 nous permet maintenant d’envisager l’avenir
avec plus de sérénité. Là
aussi, il faut savoir être modeste pour mieux
rebondir.
Pour survivre, RECRUTEZ des
adhérents, des membres associés et parlez-en
autour
de vous. Gagnons tous ensemble
la coupe « Fribourg » qui récompense
chaque année le Secteur qui a le plus recruté.
Il y va de notre pérennité car les vautours
sont là et tournent autour de ce bel instrument
qu’est l’ANORAA et que beaucoup nous envient. Le bilan
de l’année 2004 en témoigne :
-
Un nouveau Président
National, le CRE LCL André GEOFFROY, est issu
de notre Secteur ; nous lui souhaitons beaucoup
de succès à notre tête.
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Le concours « Un
pilote .. Un jour », monté par l’UNAIR
mais supporté par l’ANORAA, a permis de faire
connaître l’armée de l’air aux lycéens de la
métropole et des DOM-TOM.
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L’ANORAA était présente
le 6 juin à Arromanches et le 15 août
à Toulon pour aider aux Cérémonies
anniversaires du Débarquement.
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Nous avons fait avancer et
aboutir plus de 20 dossiers de Correspondants Air auprès
des communes des Yvelines suite à une convention
signée entre le Colonel TESNIERE, nouveau commandant
de la BA 107, et les maires de ces communes. Vingt
membres du Secteur sont à leur poste.
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Nous collaborons toujours à
l’EMDPC (état-major départe-mental de
la Protection Civile) auprès de la Préfecture des
Yvelines.
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Le Secteur adhère à
l’Association Maginot dont vous trouverez les avantages
dans une feuille jointe au courrier.
Alors, une bonne année
à vous et à vos familles, vos proches,
vos amis et alliés, une bonne santé ;
soyons forts. Car l’armée de l’air a fêté
ses 70 ans en 2004. Cette « jeune fille »
que nous aimons tant, il ne faut pas la laisser tomber
au moment où ses nouveaux matériels
(comme l’arrivée en service du Rafale en 2005) et les réorganisations
lui prennent beaucoup d’énergie. Elle compte
sur ses réservistes, elle compte sur
VOUS.
Encore une fois, bonne et
heureuse année 2005 ….
LCL (CR) Pierre-Alain
ANTOINE,
Président
du Secteur 460 Yvelines
anoraa.78@wanadoo.fr
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Meetings
de l’air 2005
Dès
maintenant retenez ces week-ends pour vous laisser
fasciner par l’armée de l’air d’hier et de
demain… Voici les dates qu’elle a choisies pour
2005 :
Luxeuil, le 29 mai
Istres, le 5 ju
Cazaux, le 12 j
Tours, le
26 juin
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La Patrouille
de France au Meeting
de Cogna,
16 mai 2004
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Air Raid
2005
Le traditionnel Air Raid est
devenu un exercice majeur des réserves de l’armée
de l’air et à ce titre son organisation est
reprise par la Région Aérienne NORD.
Il se déroulera les 25, 26 et 27 février
2005 sur la base d’Evreux. Nous recrutons des examinateurs.
Nous vous remercions de vous faire connaître
auprès de votre Président.
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Concours
Photo
Lors de vos voyages-promenades,
vous avez toujours un appareil-photo avec vous. Nous
lançons un concours : prenez une photo
de toutes les stèles, les tombes et les monuments
que vous rencontrez, se rapportant à des aviateurs
français ou étrangers, de toutes les
guerres et conflits ou tombés au cours de missions
d’entraînement. Nous recensons ce patrimoine.
Le nombre de photos, l’insolite du cliché, le lieu où
il est pris seront récompensés selon un barème
qu’il nous faut définir. Les prix seront remis
à l’AG du mars 2006.
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Exposition
Napoléon
Nous
allons organiser une visite dans Paris au premier trimestre
2005, probablement pour l’Exposition Napoléon
au Musée
Jacquemard-André, boulevard Haussmann.
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Week-end détente
Nous organiserons un week-end
à Neuvy-sur-Barengeon (nord de Vierzon) dans
le magnifique domaine dont l’adhésion à
l’association Maginot nous permet de bénéficier
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Site
ANORAA
Le Secteur
s’est doté d’un site grâce à l’acharnement du Capitaine FANJEAU. Retrouvez ce site en tapant
http://resair460.free.fr/
ou tapez directement dans la barre d’adresse du
navigateur resair460.free.fr.
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Chancellerie
Un gros dossier « Chancellerie »
a été émis par le National. Demandez-le
à votre Président de Secteur qui se
fera un plaisir de vous en remettre une copie.
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Emile LOUBET devant l’avion
(photo ci-contre)
Pour la partie historique de cette lettre, voilà
ce qu’on pouvait lire, il y a plus de 30 ans dans
« Les Cahiers du Réserviste » du
CAPIR de Paris-Villacoublay :
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Premiers
vols, premières cocardes
L’acte de naissance de l’aviation
est signé en 1890 par Clément ADER.
Il réussit pour la première fois à faire voler un
véhicule plus dense que l’air. Quelques temps
plus tard, l’EOLE, chauve-souris de toile et d’acier,
fit ses essais au camp de Satory. Mais après
un « bond » de 50 mètres,
elle fut brusquement plaquée au sol. Cependant,
les expériences renouvelées par les
frères WRIGHT, FERBER, SANTOS DUMONT, BLERIOT,
FARMAN,VOISIN, LATHAM, et bien d’autres, consacrèrent
l’avènement du plus lourd que l’air. En 1909,
le ministère de la Guerre achète cinq
aéroplanes : deux Wright, deux Farman, un Blériot,
qui constituent le premier joyau de l’Aviation
Militaire.
Parrainée au début
par le Génie et l’Artillerie, l’Aéronautique
Militaire va s’acheminer vers l’autonomie. En 1912,
elle comprend cinq escadrilles et à la veille de la première
Guerre Mondiale, 220 pilotes militaires seront formés.
En août 1914, l’armée française
peut mettre en ligne 27 escadrilles comptant au total
216 appareils.
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La Grande
Guerre
Rares dans le ciel au début
des hostilités, avions français et allemands
se multiplient. Utilisée initialement pour la
reconnaissance et le régime d’artillerie, l’aviation
va rapidement porter le feu chez l’adversaire.
Dès le 30 août
1914, un Taube allemand lance cinq bombes sur Paris. En
octobre et novembre sont constituées les premières
escadrilles de bombardement. Le 4 décembre, la
première expédition est lancée.
Le front stabilisé, on cherchera à atteindre
de jour, et surtout de nuit, les centres vitaux de
l’ennemi.
Mais les belligérants
entendent interdire le survol de leurs lignes aux
avions ennemis. C’est ainsi que naît l’aviation de
chasse : au début, quelques tirs, souvent imprécis,
à la carabine et au pistolet. Mais des mécaniciens
ingénieux montent des mitrailleuses sur des
avions biplaces. Dès le 5 octobre 1914, le
sergent FRANTZ et son mécanicien QUENOT remportent
la première victoire au-dessus de Jonchery-sur-Vesle
en abattant un Taube allemand avec un Voisin équipé
d’une petite mitrailleuse Hotchkiss.
Avec l’invention de la mitrailleuse
synchronisée, tirant entre les pales de l’hélice,
l’aviation de chasse trouve sa voie. Les chasseurs
monoplaces Spad sont plus maniables et le mitraillage
au sol devient possible.
En 1916 pendant la bataille
de Verdun, l’aviation française possède 1
950 avions dont 400 bombardiers et 480 chasseurs. En 1918,
ce sont 3 608 avions groupés en 331 escadrilles.
L’industrie aéronautique française a
construit 51 000 avions et
92 000 moteurs entre 1914 et 1918.
L’aviation a joué un
rôle décisif dans la guerre de 1914-1918. Ses héros
connurent une renommée sans égale, mais
ils payèrent un lourd tribut. GUYNEMER, MADON,
BOYAU, COLLARD, de ROSE … et tant d’autres ont donné
leur vie pour assurer la victoire. Dans les deux camps
55 000 combattants de l’air ont disparu.
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L’entre-deux-guerres
En 1919 se pose un problème
de reconversion. Des pionniers vont lancer l’aviation
commerciale et l’aéropostale. Pour leur part,
les escadrilles groupées en régiments vont se répandre
dans l’Empire. C’est l’époque des grands raids,
règne des grandes figures de la guerre :
DAGNAUX, VUILLEMIN …
Mais les performances des avions
continuent de s’améliorer. Bombardiers et chasseurs
sont construits entièrement en métal, tout
ce qui doit freiner l’avion est caréné.
En même temps, une doctrine
d’emploi propre à l’aviation militaire se fait
jour et l’éventualité de grandes batailles aériennes
commence à être étudiée.
En 1928, le ministère de l’Air est créé.
Sous le nom d’Armée de l’Air, l’aviation militaire
acquiert son autonomie en 1934.
Cette même année,
le plan I dit « plan des mille » prévoit
un crédit de 5 milliards de francs d’alors pour
l’achat d’appareils et l’édification de bases
aériennes. L’Ecole de l’Air est fondée
en 1935 à Versailles. Elle sera transférée
à Salon-de-Provence en 1937.
Mais le réarmement de
l’Allemagne hitlérienne impose un effort plus
grand. Au plan I se substitue le plan II, dit des 1 500,
malheureusement encore insuffisant.
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La seconde
guerre mondiale
C’est à une Luftwaffe
de 4 200 avions que vont avoir affaire l’armée
de l’air et la Royal Air Force. Malgré l’effort de la
chasse française qui, équipée de Morane
406, Bloch 152, Curtiss H 75, puis de Dewoitine 520,
cause à l’ennemi deux fois plus de pertes qu’il
ne lui en impose, la lutte est trop inégale
et, lors de l’offensive de mai 1940, 2 650 avions de
bombar-dement allemands déferlent dans notre
ciel. Les 1 300 chasseurs de la Luftwaffe ne trouveront
pour leur barrer la route que 418 avions de chasse
français et 60 anglais.
Le bilan de la bataille de
France est, dans sa sobriété particulièrement
éloquent.
En quarante-six jours de bataille,
du 10 mai au 24 juin 1940, la qualification professionnelle
et la hargne des pilotes de chasse français
leur permit d’abattre plus de 900 avions allemands.
Malheureusement, 560 de nos
appareils devaient être détruits en l’air
ou au sol durant ces engagements, et plus de 30 % de
l’effectif combattant devait être perdu. Les actes de
courage sont légion, et l’un des faits d’armes les
plus connus est le sacrifice des « Bréguet 693 »
à Maestricht, le 12 mai, pour tenter de couper
les ponts sur la Meuse.
Du
5 au
8
juin 1940,
les chasseurs
équipés de « Morane
406 » sont engagés systématiquement
contre les blindés ennemis, véritable mission de
sacrifice puisque le pilote doit attaquer au ras du
sol, tandis qu’il est pris lui-même à
partie par les feux précis des blindés
et ceux de la flak en batterie dans les environs immédiats.
Le 25 juin 1940, l’armistice
vient arrêter ce combat inégal. La Royal
Air Force reste désormais presque seule pour soutenir le
choc de l’aviation allemande.
Pourtant des volontaires français
n’acceptent pas la défaite. Ils affluent en
Angleterre. Petit à petit, des groupes sont
formés, non seulement en Grande-Bretagne, mais aussi en
Afrique : « Alsace », « Lorraine »,
« Ile de France », « Bretagne »,
«Guyenne », « La Fayette »,
« Sénégal » et
bien d’autres. Le groupe « Normandie Niemen »
va se couvrir de gloire aux côtés des aviateurs
soviétiques.
Les Forces Aériennes
françaises ont ainsi gagné leur place dans la
victoire finale, abattant près de 1 500 avions ennemis et
déversant sur l’Allemagne 16 000 tonnes de bombes.
Les aviateurs français, parmi lesquels MOUCHOTTE,
MARIDOR, MARIN La MESLEE, CLOSTERMANN, TULASNE … ont
assuré pendant ces cinq années de lutte
la survivance de l’armée de l’air.
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L’après-guerre
C’est une armée de l’air
équipée d’avions américains et anglais
qui sort de la guerre la tête haute. Déjà, elle
doit faire face à la guerre d’Indochine. Cependant,
l’industrie aéronautique française renaît.
Les escadres de chasse sont peu à peu dotées
d’appareils à réaction : Vampire,
Mistral, F-84 « Thunderjet », Ouragan,
Mystère IV, Super-Mystère B 2, F-86 « Sabre »,
F-100 « Super-Sabre » … La reconnaissance
s’arme de RF-84 F « Thunderflash »
et le bombardement de « Vautour »,
cependant que le transport aérien militaire se
développe rapidement.
Les opérations
d’Afrique du Nord amènent la création de nombreuses
escadrilles d’appui sur T 6, T 28, AD4N « Skyraider »,
et consacrent l’efficacité des hélicoptères
dans le transport d’assaut, l’appui-feu et l’évacuation
sanitaire. Aujourd’hui l’armée de l’air est dotée
d’avions bisoniques et met en oeuvre des bombardiers
nuclé
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