Le Journal de l’ANORAA « Yvelines»
"S'unir pour servir"





N°3   -  Octobre 2003


Chers Camarades,

         Le propre d’une association est de créer un lien entre des personnes qui se sentent attirées par une même passion, un même intérêt. Pour nous, membres de l’ANORAA et plus précisément du secteur 460 des YVELINES, un des liens est la petite feuille qui paraît épisodiquement : INFO 460.

Parlons un instant de chiffres : la disparition du service national fait que nous n’avons plus l’apport annuel d’une dizaine de sous-lieutenants et, malheureusement dans le même temps, nous enregistrons tous les ans la disparition d’une dizaine de camarades. Notre secteur, qui est le plus important en nombre après Paris, est passé de 200 à 130 membres en quelques années (sans compter les camarades, qui « oublient de payer la cotisation ». C’est un phénomène national qui touche toutes les associations, et donc tous les secteurs de l’ANORAA.

Quelles sont les solutions possibles ?

Hormis le fait de payer régulièrement sa cotisation de 40 Euros, le fait est que nous sommes tous membres de plusieurs associations et que cela commence à coûter cher (c’est vrai, mais pour l’ANORAA, il faut faire une exception !).

Sachez que sur votre cotisation de 40 Euros, le National rétrocède au secteur 13 Euros. Par le biais du Cerfa qui atteste le don, vous économisez ainsi 20 Euros d’impôt sur le revenu, ce qui fait une cotisation effective de 20 Euros. Si vous multipliez ces 13 Euros par le nombre de membres du secteur, vous vous rendez compte très vite que l’envoi de la « petite feuille » et des autres courriers que vous recevez tout au long de l’année correspond à notre budget : donc le grand bénéficiaire des associations est LA POSTE.

Il ne faut pas réduire le nombre des courriers, mais il nous faut absolument trouver une solution, sinon les associations mourront. JE FAIS UNE PROPOSITION : nous demandons aux personnes ayant une boîte électronique de nous donner leur adresse Email : nous ferons ainsi une économie de timbres. Et comme le nombre des personnes équipées augmentent de jour en jour, nous nous en sortirons.

A ce jour, environ trente membres n’ont pas encore, acquitté la cotisation de l’année en cours. Nous allons les aviser individuellement. Nous leur demandons de ne pas se formaliser et de ne pas prendre cette relance comme motif pour nous quitter. Les quinze membres du comité de secteur que vous élisez sont à votre disposition pour faire de notre association un milieu convivial où, dans ce « monde de brutes », nous nous sentons bien.

Alors, n’oubliez pas de me faire parvenir votre adresse Email à

 mpantoine@net-up.com     ou pierre-alain.antoine@fr.thalesgroup.com

Et n’hésitez pas à nous faire part de toutes vos suggestions.

LCL (CR) Pierre-Alain ANTOINE,

Président du Secteur 460 Yvelines

Lors de nos délibérations mensuelles de comité de secteur, nous nous sommes fixés l’objectif d’effectuer deux grosses sorties par an : la première a eu lieu le 29 mars au musée aéronautique de Duxford en Angleterre. Je peux vous dire que les personnes qui ont effectué ce voyage chez nos amis anglais      - c’est le deuxième que j’organise à Duxford - sont prêtes à repartir. Je déplore simplement que nous ayons encore eu des places libres.

Musée aéronautique de Savigny-les- Beaune

Loin de me décourager, je persiste et signe, en organisant, fin octobre, une journée à Savigny-les-Beaune. Pourquoi à Savigny-les-Beaune ? Parce que là-bas, en Bourgogne, il existe un propriétaire-viticulteur Monsieur PONT, qui possède un château dans lequel il propose les dégustations de ses crus et une restauration gastronomique mais présente, dans le parc, une collection de 72 avions de chasse ( des vrais issus de nombreux pays tant de l’est que de l’ouest, étonnant, j’aurai le plaisir de vous les commenter), une collection de moteurs d’avions, une collection de 350 motos sans compter un musée de voitures « Abarth » et un musée de matériel agricole et une foule de maquettes d’avions et d’objets insolites ( sièges éjectables, combinaison d’astronaute soviétique, etc...) toujours liés à l’aéronautique.

Le premier voyage à Duxford avait eu lieu en semaine, un mercredi, le second, un samedi ; à chaque fois, des personnes n’ont pas pu se joindre à nous à cause de la date. Cette fois-ci, ce sera un dimanche ( plus d’excuses). Départ en bus vers 7h00 de la place du château de Versailles pour un retour en soirée vers 20h00. Pas trop long, pas trop court, tout ce que vous aimez.

 

Autres sorties programmées

Mais nous n’allons pas nous arrêter là, l’année 2004 verra de petites sorties en Ile de France ( plus difficile à organiser depuis l’activation du plan Vigipirate) comme le musée SNECMA à Melun Villaroche ou simplement le musée de l’air au Bourget et bien d’autres .

Je pense toujours au centre historique minier à Leuwarde près de Douai et au musée des V2 à la Coupole près de Saint Omer (à faire en une seule journée).

Nous prévoyons un deuxième voyage à Duxford au printemps. Peut-être un voyage de deux jours avec mise en ambiance Royal Air Force (soirée au mess officiers de la base de Duxford) et traitement VIP.  

 

Par décret du Président de la République, le colonel ® Bernard HELIOT a été élevé a la dignité de Commandeur dans l’ordre de la Légion d’Honneur. Cette cravate, bien méritée, lui a été remise au cours d’une prise d’armes sur la base de Villacoublay le 17 juin 2003.

Le Colonel Bernard HELIOT est issu de la promotion 1939 (Lieutenant PINCSON du SEL) de l’Ecole de l’air. Il volait sur Spitfire en 1943 en Angleterre et n’a cessé de voler puisqu’on peut toujours le voir voler, comme instructeur, sur le terrain de Toussus-le-Noble. Membre actif de nombreuses associations aéronautiques célèbres comme leTOMATO et les Vieilles Tiges, il est membre du comité de l’Association des Pilotes de Chasse.

Nos chaleureuses et respectueuses félicitations à un de nos grands anciens.

 

 

  L’armée de l’air, qui est « née » le 2 juillet 1934 d’un décret-loi du 1er avril 1933 fêtera en 2004 ses 70 ans .A ce titre, l’UNAIR (dont l’ANORAA est membre et en assure la présidence actuellement) organise sur Internet un grand concours pour les lycées et collèges ; ce concours qui aura lieu au cours du premier trimestre 2004, est organisé avec l’Education nationale et l’état-major.  Il portera le nom de « Un pilote… un jour ». Les questionnaires, dont je suis responsable au niveau national, sont en cours de finalisation : c’est un gros travail.  

Les meetings de l’air de l’année prochaine auront lieu entre le mois de mai et le début juillet sur les bases de Mont-de-Marsan, Orange, Dijon, Avord et Reims.  

 

Plus près de nous, la journée nationale des Réserves aura lieu le samedi 25 octobre 2003. Décidée par Madame Michèle Alliot-Marie, Ministre de la Défense, cette journée nationale comportera de nombreuses manifestations dans chaque département sous l’autorité du Préfet. 

Les thèmes abordés au cours de ce samedi seront axés sur la Réserve citoyenne et la Réserve opérationnelle. Ainsi dans les YVELINES deux tables rondes auront pour sujet :

-          La sensibilisation des responsables socio-économiques aux enjeux de la réserve au sein d’une armée professionnelle ( reconnaissance, recrutement et exercice de leurs activités militaires).

-          La valorisation de l’apport professionnel et humain que représentent les réservistes dans l’entreprise et réciproquement.

Ces tables rondes auront lieu à l’université Inter-Ages de Versailles, le samedi 25 octobre à partir de 10h00. Ce colloque sera suivi d’une prise d’armes et d’un cocktail. Tous les membres de l’association sont invités. Le secteur 460 y tiendra un stand avec L’AORY.  

 

  N’oubliez pas le ravivage de la Flamme à l’Arc de Triomphe le samedi 15 novembre à 18 heures, à l’issue de l’Assemblée nationale de l’ ANORAA qui se tiendra depuis le matin sur la BA117, Cité de l’air.  

 

D’après Jacques MORON, ex-Commandant de bord Concorde

C’est le Général de GAULLE, Président de la République Française qui a eu l’idée de demander à la SNIAS (Société Nationale Industrie Aérospatiale) d’étudier un projet d’avion civil de transport supersonique.

Financièrement, la France pouvait seule se permettre une telle aventure : des contacts furent pris avec les Britanniques et le 30 novembre 1962, les journaux annoncèrent au monde la signature d’un accord Franco-Britannique en vue de la construction d’un avion civil de transport supersonique. Dès le début des études du futur programme supersonique, les autorités aéronautiques de tous les pays concernés tombent d’accord sur un postulat : « Concorde doit être aussi sûr que ses contemporains ». Bel objectif qu’il fallait faire passer dans les faits. Ainsi commence la difficile mais merveilleuse aventure de ce phénomène « Concorde ».

Toutes les connaissances pratiques, théoriques, civiles, militaires, européennes, américaines, soviétiques, parfois ouvrant des questions nouvelles que pouvait poser l’avion civil supersonique sont alors rassemblées, utilisés pour formuler une réglementation de la conception permettant d’atteindre ce niveau de sécurité.

Plus de 5 000 heures de vol entre le premier vol et la mise en service contre 1000 et 1500 heures pour les avions subsoniques.

Plusieurs milliers d’experts de toute nature encadrés dans une organisation rigoureuse, permettant la synthèse de l’approche pragmatique de la sécurité basée sur l’expérience t des études rationnelles méthodiques, d’une ampleur inégalée dans aucun projet technique. Et puis, fin 1975, tous les travaux ont convergé, la démonstration est faite et les services officiels de certification » certifient Concorde ».

Concorde peut donc voler avec des passagers et c’est le 21 janvier 1976 que sonnent les noces de Concorde avec le public et Concorde reliera Paris à Rio de Janeiro avec escale à Dakar en 5 heures et 45 minutes, alors que les Boeing mettent environ 12 heures (plus ou moins).

Je signale d’ailleurs que le temps-minutes entre Paris et Rio s’était par la suite sensiblement amélioré d’environ 20 minutes.

Voilà ce qu’est Concorde, la puissance, la beauté, la grâce, le rêve, le génie de la France et notre meilleur ambassadeur.

Fallait-il construire Concorde ?

Les uns diront oui, les autres diront non. Quant à moi, je dirai oui sans aucune restriction. Pourquoi ? La technologie de Concorde, nous situe au niveau des deux super-puissances : Russes et Américains, car la technologie de Concorde est du même niveau que le programme Apollo, la navette spatiale ou Soyouz. Ensuite Concorde a eu des retombées techniques incalculables sur l’aviation commerciale et l’aviation militaire française et également des retombées techniques très importantes sur l’industrie privée (électrique, électronique),  sur les calculateurs, sur les alliages, la résistance des métaux, sur les pneumatiques avec Michelin, sur les systèmes automatiques et leur transfert, sur la résistance des verres et des plexiglas, sur les machines-outils, etc … Et je dirai aussi ceci : « Le jour où l’Homme n’inventera plus, le jour où l’Homme n’avancera plus dans le progrès, ce jour-là, l’Homme reculera, et ce jour-là sera le début de la fin de l’Humanité ».

Voilà pourquoi Concorde était nécessaire.