GEORGES
GUYNEMER
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Biographie sommaire : Elève
brillant mais dissipé, le bachelier Guynemer se destine
à Polytechnique quand la guerre éclate : Il a
moins de 20 ans. De
nature chétive, souvent malade, rien ne le destinait à
l’aviation si ce n’est sa farouche volonté. Il
tente de s’engager mais à 20 ans, Guynemer mesure
1,73 mètres pour 48 kilos et avec sa
stature d’adolescent maladif, il est rejeté
par l'infanterie puis la cavalerie. A
force de persévérance,
voire d’obstination, il intègre finalement l’Ecole
des Elèves Mécaniciens de Pau puis
sollicite d’être admis dans le personnel
navigant et réalise son premier vol le 10 mars 1915. Nommé
caporal le 26 avril il rejoint l’école d’Avord
qu’il quitte le 5 juin 1915 au grand
soulagement de la hiérarchie : "Ouf !
le gringalet ne s'est pas tué, et surtout, il n'a tué
personne..." Affecté
à Vauciennes (Aisne), à la déjà légendaire
escadrille des Cigognes, ses débuts sont désastreux :
dès le premier vol, il casse l'avion, puis un deuxième.
D'emblée, il déplaît à son chef d'escadrille, le
capitaine Antonin Brocard, qui fulmine contre ce "bouzilleur de zincs ‘’ Coaché
(comme on le dirait aujourd’hui) par Jules Védrines,
il remporte sa première victoire sur un Aviatik
allemand le 19 juillet 1915, avec son mécanicien
Charles Guerder. Cette victoire arrive à temps car
Brocard veut se débarrasser de lui. La
légende va se forger :
il va connaître succès (53 victoires homologuées et
plus d’une trentaine
probables) et défaites (abattu sept fois, blessé
devant Verdun) Nommé
sergent le 20 juillet 1915 , Georges Guynemer
est décoré de la Croix de guerre et de la Médaille
militaire le 21 juillet 1915. Elevé au grade de Chevalier de la Légion d'honneur le 24 décembre 1915, il compte déjà quatre victoires homologuées. Promu sous-lieutenant le 4 mars 1916, il part pour Verdun où de durs combats vont opposer la MS3 à l’aviation allemande, qui a la maîtrise de l’air depuis l’attaque de février. Basée
à Breuil-le-Sec (Oise), puis transférée à Cachy
(Somme), l’escadrille va se reconstituer en
particulier avec les arrivées du lieutenant Mathieu
Tenant de la Tour, du lieutenant Alfred Heurtaux et de
l'adjudant René Dorme (parrain de la BA 107 -Villacoublay). Guynemer,
qui craint de se voir muter à un poste d'instructeur,
redouble d'audace et est promu au grade de capitaine le
18 février 1917. La
mort de son ami René Dorme
l'affecte profondément et le dope : il
repart le jour même au combat et réalise ce 25 mai
1917 un de ses plus brillants exploits, en abattant en
une seule minute deux avions ennemis et en remportant
dans la même journée deux nouvelles victoires. De
tels exploits, contribuent à exalter le courage de ceux
des tranchées et de la boue. Le 11 juin 1917, Guynemer est élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur. Il reçoit peu après le nouveau SPAD XII, équipé d’un canon Hotchkiss de 37 mm. Le
4 septembre 1917, il arrive sur le terrain
d’aviation de Saint-Pol-sur-Mer,(près de Dunkerque)
pour remplacer le Capitaine Heurtaux, à la tête de
l’escadrille des cigognes,. Pressentiment
que sa chance l’abandonne et de sa mort prochaine ou
lassitude ?. " C’est fatal, répète-t-il,
je n’y échapperai pas. " Ses supérieurs ont l’intention de le retirer du combat et de le nommer instructeur.
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Des
ennuis l’empêchent de voler jusqu’au
10 septembre. Ce jour-là, il s'envole, à trois
reprises, à la recherche de l’ennemi. Il rentre épuisé :
malgré des problèmes de santé il a dépassé ses
limites une fois encore… une fois de trop ? Le
11 septembre 1917, vers 8h30, il décolle en compagnie
de Bozon-Verduraz pour une patrouille dans le secteur de
Langemark : ce sera son dernier vol . A
partir de là, les récits sont flous mais
le plus connu
est que, parvenu au-dessus du village de Poelkapelle vers 9h25,
Guynemer repère un biplace d’observation allemand
Rumpler vers lequel il pique aussitôt
tandis que Bozon-Verduraz attire sur lui une
formation de huit Fokker mais perd
le contact avec Guynemer. . Le
vainqueur de Guynemer, le lieutenant Kurt Wissermann.
sera abattu le 30 septembre 1917 par
Douré et Fonck (selon
Bernard Mark ) ou par deux Britanniques, Bowman et
Hoidge. (selon
Collishaw) L’enquête
de Collishaw va
plus loin : Wissermann était observateur sur un
Albatros, et non sur un Rumpler et surtout au moment où
Guynemer lançait son attaque, il fut survolé par une
formation de bombardiers allemands et que ce fut une
rafale tirée par l’un d’eux qui l’aurait tué
provoquant son plongeon vers l’Albatros de Wissermann. Des
civils témoins
de sa chute envoyèrent sur les lieux du crash un
sergent médecin allemand et deux soldats de la 204ème
division. Ceux-ci récupérèrent les papiers du mort et
constatèrent qu’il avait reçu plusieurs balles, une
en plein front, une à l’épaule et plusieurs aux
jambes. Mais ils durent se mettre à l’abri car un
bombardement britannique intense commençait. Epilogue : On
ne retrouva jamais sa dépouille pulvérisée
avec les restes de son avion par le tir de barrage
britannique, il ne put être inhumé
et toutes les hypothèses
coururent : prisonnier , tombé en mer
….Sa légende se renforça. Dans les années 1920, les cinq as belges (Jacquet, Willy Coppens de Houthulst, Edmond Thieffry, André de Meulemeester et Jan Olieslagers) lui érigèrent une stèle commémorative à proximité de son lieu de chute présumé. L'exemple : La devise de Georges Guynemer « Faire Face » est devenue celle de lEcole de l'Air de Salon de Provence. Deux bases aériennes portent son nom, Paris (état-major) et Dijon (qui accueille l’escadrille des cigognes, son escadrille). Tous les cinq ans, le 11 septembre, une cérémonie du souvenir a lieu à Poelkapelle avec nos amis belges. Cette année une cérémonie de grande ampleur se tiendra le 15 septembre Des rues, des écoles (pas assez nombreuses) portent le nom de Georges Guynemer mais qui connaît ces deux citations ? «Il y a une limite à toute chose, et il faut toujours la dépasser.» «Lorsque l'on n'a pas tout donné, on n'a rien donné.» Elles sont pourtant le reflet d’une vie, d’un engagement et non le résultat d’une démarche intellectuelle de salon. |
Avions
pilotés : Il
baptisa ses
appareils "le vieux Charles". Blériot
six cylindres 50 HP : premier bond
février 1915. Morane
50 ch. Morane
Parasol. Nieuport
80 ch. Nieuport
X. SPAD
(VII, XII canon, le
XIII ). |
Sa tactique :
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Ses victoires :
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